Les 3 Académies

Dryness Mountains Nombre de messages : 326 Date d'inscription : 25/03/2007

Les 3 Académies

Il était une fois … Mais non voyons ! Nous ne sommes pas dans un conte de fée, ni dans n’importe quelle histoire d’ailleurs. Vous vous approchez sans un bruit de la vieille du village. De sa voix criarde et quelque peu entêtante, elle raconte quelque chose. Mais approchez vous donc, elle ne vous mangera pas. Quoique son air parfois carnassier et son regard de vipère peu vous en faire doutez. Deux ou trois personnes écoute déjà avec attention son récit, les yeux rivés sur sa bouche si fine aux lèvres fripés. Celle-ci épouse la beauté des mots avec une volupté sans égale. Elle les créait et vous les crache avec une mélodie particulière et enivrante, une mélodie qui teinte avec douceur à vos oreilles. Vous vous accroupissez donc un peu plus près d’elle, tendant l’oreille. Mais que raconte-t-elle donc ?

Il y a de cela 2000 milles ans, alors que la lune offrait à tous la clarté de son ventre rond, la vieille chouette de Freedom commença à hululer de façon étrange, proférant des menaces, ses yeux rond et maintenant inquiet semblant sortir de son visage plat, où seul son bec formait un certain relief. Celui-ci claquer sans cesse, alors que ses ailes battaient à tout rompre. Pourquoi une si vieille chouette s’agitait-elle ainsi ? A son âge, elle aurait mieux fait de se reposer. Entreprennent alors le vol périlleux de toute l’île. Une île si grande et où seule la nature régnait en maître, un nature qui occupait jalousement la moindre passerelle de cette île abandonnée de toute existante humaine, une île à l’abri de ces êtres dont les mythes et légendes à leur sujet faisait frissonner les plus téméraires… Ses mots partaient du ciel pour s’écraser sur la sol avec un fracas épouvantable, semant là où elle passait, panique et frayeur. Comme des bombes, des missiles, des armes, sa voix courrait dans les têtes, se réputation contre les parois pour raisonner un peu plus fort, de manière entêtante et inquiétante. La fin est proche, elle est si proche… Hurlait la vieille chouette dont la voix grésillait de plus en plus, comme si sa gorge se nouait jusqu’à ne plus rien laisser passer d’autre qu’un mince filet d’air. Ils vont venir, les deux jambes, ils vont nous détruire, ils vont vous tuez. Hurlait-elle avec ferveur. Comme si le diable la possédait, elle fit le tour de l’île sans aucun signe de fatigue. Mais lorsque chaque animal de la forêt avait entendu ses mots, elle s’éteint, s’écrasant dans la mer qui, ce soir frais de l’année, était terriblement agitée, ballotant le corps du pauvre animal jusqu’à l’ensevelir de ses lames sanguinaires. Les lunes bleutés se succédèrent alors, la peur dans les esprit s’éteint doucement, avec la lenteur d’un feu qui ne daigne pas s’arrêter de détruire maintenant … Mais au bout de mille ans, mille années où le calmes régna, cette histoire cessa d’être compté… Cette vieille chouette devait certainement n’être qu’une folle…

Mais, loin de là, la vieille chouette avait dit vrai… 1000 ans jour pour jour, 1000 ans précisément, alors que la lune exposé à tous son beau ventre arrondis et bleuté comme elle l’avait fait cette terrible nuit, d’étrange animaux accostèrent sur l’île. Des animaux de bois, des animaux qui flottait sur l’eau avec une facilité déconcertante, comme pour narguer les flots sanguinaires qui répondait par de puissantes lames sur les rochers. De leurs bouches, sortirent d’étranges animaux… Des deux pattes, dénudés de poils et surtout à la peau détachable et très colorée … Ils tenaient derrière eux, des chevaux, comme les quelques uns qui vivaient sur Freedom … Pourquoi ceux-ci restaient avec ces animaux… Etrange …Et bien qu’on ne se souvint pas de la prophétie de la vieille chouette, les esprits s’échauffèrent, et la panique commença à faire rage… De leur côté, les deux pattes discutaient … Ils étaient une dizaines, mais seulement quatre sortaient du lot… Une femme, d’un blond immaculée se mis à rire fortement, un rire qui secoua toute l’île, avant que sa voix claire prenne doucement place dans l’air frais du soir, murmurant quelques mots doux et soutenue… Ici naîtra la plus grande académie équestre du monde ! Les autres acquiescèrent et très vites d’autres deux pattes arrivèrent, construisant d’étranges édifices, plongea l’île dans un chao absolu…
Mais ce que peu savait, c’est que les paroles de la demoiselle à la crinière blonde était loin d’un acte réfléchit et posé… Non, tout cela n’était qu’un défis personnel, une envie farfelue de rassembler ici les amoureux des chevaux et les meilleurs cavaliers … Dans sa course, ses trois amis l’épaulaient, chacun différent des uns des autres, mais tous avec la même idée en tête… La plus belle, celle qui parlait toujours pour les autres, se nommait Samantha. Elle était calme et posée, et parlait toujours avec assurance à ses trois compagnons. L’autre, William, avait dans les yeux une rage de vaincre terrifiante, et ses airs bourru avait la fâcheuse tendance de trouble les autres jeunes femme. Une petite poupée blonde, dénommée Guenièvre, les écoutaient toujours parler avec des petits yeux inquiet, alors que ses mains ne cessait de remettre en place sa beauté parfaite. Et la dernière, une grande femme au teint halé, une dénommée Lily, qui commentait chacune des paroles de ses amis avec finesse et sagesse. Chacun avait son idée reçue sur la perfection, et chacun comptait créer son académie, la meilleure, selon chacun …Boudeuse, la lune ne se montra pas toute la durée des travaux, alors que parfois, le sol grondait sourdement, sans oser vraiment exprimer sa colère… Tout cela n’annonçait rien de beau, mais humains comme animaux préfèrent fermer les yeux. Et quelques années plus tard, l’académie de Freedom Creek naquit …

Peu de temps après, chevaux et humains arrivèrent en masse sur l’île… Tous montant à cheval avec une excellence ou un don particulier… Tout semblait se passer à merveille, bien que la lune boudait toujours le ciel du soir, alors que le soleil se faisait parfois beaucoup plus fort… Parfois, le vent sifflait avec une telle violence qu’il n’inspirait plus la confiance… Il perturbait les esprits et proliférait des menaces sourdes et inaudibles… La terre continuait de gronder avec restriction, comme se préparant dans l’ombre à exécuter la sentence qu’elle avait réservée à ses étranges visiteurs. Et un soir d’automne, alors que la l’astre lunaire léchait de nouveaux de sa lumière argenté les reliefs de l’île calme, la terre se mis à vibrer doucement. Très doucement, au rythme des vagues à l’assaut des falaises, au rythme des s’endormait dans leur nid. Mais la douceur fut de courte durée. La colère monta en elle à mesure que tremblait, secouant maintenant le moindre arbre jusque dans ses racines, détruisant sans aucun remord les pierres et tuant ainsi les effectifs de l’académie… Tous ne périrent pas, non … Mais les quatre amis directeurs oui, ensevelit sous leur rêve de gloire et de réussite. Les survivants s’enfuirent bientôt, apeuré et mal assuré, alors que quatre chevaux, ceux des quatre directeurs galopèrent jusqu’au centre de l’île. On dit d’ailleurs qu’ils y vécurent toute leur vie, donnant à Freedom Creek des chevaux d’une excellence quasi parfaite…

La vieille femme s’arrêta alors un moment, la langue passant sur ses lèvres sèches alors qu’elle passait une main sur son tablier usé. Puis, sa bouche devenue pour vu source de mystère et de propos fabuleux s’ouvrit de nouveau, laissant sa voix fluette embaumer de nouveau l’air de la ville.

Mais l’histoire n’est pas là, continuons donc. On dit qu’après cet événement tragique, la terre d’où venaient ces directeurs fut ensevelit sous les écrits farfelus et mystiques sur l’île. La lune elle, reprit ses droits sur Freedom, alors que la terre s’endormit de nouveau dans un sommeil paisible et semblant éternel. Mais ce calme ne dura qu’à peine mille ans … Alors que l’histoire semblait se répéter, les deux pattes entrèrent de nouveau sur l’île. Avec eux, engins étranges et impressionnant. Et bien vite, les édifices devenus ruines paisibles et sombres redevinrent académie prestigieuse. A la tête de cet entreprise, une dénommée Alysson, qui semblait tenir d’une main de fer ses trois compagnon… Logan, ressemblant presque trait pour trait à William, y comprit dans ce regard froids et terrifiant. Fanny, qui avait le même charme que la belle Guenièvre et Olivia, cette jeune femme au sang chaud avec le même calme que Lily. Alors que la dénommée Alysson, semblait descendre directement de la lignée de Samantha… Etrange coïncidence, non ? On dit que la terre ne tardera pas à se réveiller, d’autres écoute mes histoires et ne savent crier qu’aux balivernes… Mais moi je le sais, tout est si identique, que cela ne peu que recommencer…

Et sur ses mots tentants et terrifiant à la fois, la vieille se lève avec raideur, son dos courbé semblant porter avec elle chacun de ses récits. Et sans un mot de plus, elle prend le chemin de sa petite maison, vous laissant ainsi, vous et cette histoire dans la tête, une histoire fascinante et à la fois si horrifiante…

Mickaël Stones